Les contes du senegal

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Fari l'ânesse (Si vous préférez la video, regardez en bas du conte)

Il y a deux villages...

Le village des hommes et celui des ânes. Les ânes étaient pauvres, les hommes étaient riches. La reine

des ânes qui s'appelait "Fari", est partie voir le plus grand sorcier de l'Afrique pour devenir une très belle femme qui voulait récupérer la richesse des hommes pour son village.

Le sorcier lui a chanté une chanson, pour qu'elle devienne une femme. Elle repart dans son village, elle attend des jours et des jours qu'un homme passe.

Quelques jours après..."Nar le menteur" vit "Fari" et il courut jusqu'au roi des hommes pour lui dire qu'il avait vu la plus belle femme dans le village des ânes.

Ils vont voir tous les deux "Fari" et le roi tombe sous le charme de "Fari"; et l'épouse sur-le-champ. Et ils eurent beaucoup beaucoup d' enfants.

Son dernier enfant avait 5 mois, il était né avec des oreilles d'âne. Un jour que le roi dormait, "Fari" retourna dans le village des ânes, où elle chanta la chanson du sorcier pour se retransformer en ânesse ce qui lui permettait de galoper, jouer comme un âne...

Mais "Nar"décida de la suivre pour connaître son secret. Il la vit se métamorphoser en ânesse ce qu'il s'empressa de dire au roi. Le roi ne le croyant pas, lui donna une gifle, mais il le suivit au village des ânes pour vérifier si c'était la vérité.

Mais "Fari" entre temps était redevenue une femme; "Nar" dut prouver qu’il n’avat pas menti. Il chercha longtemps... D' un seul coup, il se rappela la chanson que chantait "Fari". Il la chanta devant le roi et "Fari" se transforma en ânesse. Le roi ordonna à ses gardes de tuer les ânesses mais "Fari" survécut avec une patte cassée, et malgré tout elle réussit quand même à retourner dans le village des ânes.

L' histoire tomba à la mer et les poissons mangèrent l'histoire.

Tous les enfants qui mangeront du poisson repenseront à cette histoire.

Et l'histoire revindra..


Selon un conte wolof...

 

Regardez la video pour apprécier une adaptation du conte 

Le conte de Fari l'ânesse et le roi de la riche cité d'or 



L'histoire de Bougar: Le Successeur Courageux (Si vous preferez la video, regardez en bas du conte)

 Du fond de la forêt, l'Oracle parlait. Sa voix résonnait dans la forêt. Un chef naîtra dans la tribu, proclama-t-elle seule dans ses murmures. Il sera connu sous le nom de Bougar, il sera Courageux. Seul le père de l'enfant à naître devait le savoir. 

Elle parvint aux oreilles du chef, souverain de la grande tribu des guerriers. Le chef se réjouit. Il aspirait à un successeur, un phare d'espoir pour son peuple. La prophétie parlait d'un grand courage. Elle parlait d'un chef qui surmonterait tous les obstacles. Le chef savait que son heure approchait. Il pria pour que la prophétie se réalise. Il pria pour que Bougar soit le chef dont sa tribu avait besoin. 

Des années passèrent. La femme du chef donna naissance à un fils. Ils le nommèrent Bougar, comme le destin l'avait ordonné. Le village célébra comme d'abitude l'arrivée du fils du grand chef de la tribu. L'espoir emplit le cœur du peuple. Ils voyaient en Bougar un grand espoir. … 

Bougar devint un garçon doux et gentil. Il avait soif de connaissances. Il passait des heures à côtoyer les vieux du village et à observer les comportements des uns et des autres. Mais Bougar n'était pas le chef guerrier que son père espérait. Il préférait la compagnie des érudits et des guérisseurs à celle des soldats et des généraux. Le grand chef, marqué par des années de règne, observait son fils avec une inquiétude croissante. Il voyait de la sagesse en Bougar, mais pas le feu sacré d'un chef. Il voyait de la compassion, mais pas l'acier nécessaire pour régner. Des doutes rongeaient le cœur du grand chef. Bougar était-il vraiment le Courageux annoncé par la prophétie ? Le chef fit part de ses doutes à ses quelques uns de ses collaborateurs. Ils chuchotaient entre eux. Certains étaient d'accord avec lui. Ils le pressèrent de former Bougar à l'art de la guerre. D'autres soutinrent que la nature douce de Bougar était une force, et non une faiblesse. Le grand chef restait sceptique. Il aimait profondément son fils. Mais le destin du village et de sa tribu pesait lourdement sur lui. Il devait en être certain. … 

Une ombre plana sur le village. Une étrange maladie s'abattit sur la contrée. Les récoltes se flétrirent. Le bétail périt. La tribu sombrait dans le désespoir. Des rumeurs de malédiction se propagèrent comme une traînée de poudre. La peur et le désespoir s'installèrent. Le grand chef, sa santé déclinante, était impuissant à endiguer le fléau. Il fit venir des guérisseurs et des sages de toute la tribu. Mais aucun ne parvint à identifier la cause de la maladie. Le cœur du chef s'alourdit. Il savait que son heure était venue. 

Une nuit, alors qu'il était alité dans sa case, il fit appeler Bougar Mon fils, dit-il d'une voix rauque et faible, le peuple du ton village a besoin de son chef.  Tu es l'héritier de la chefferie. Mais tu dois faire tes preuves. Bougar s'agenouilla au chevet de son père. Il sentait le poids de la mission sur ses épaules. Il avait toujours été un enfant respectueux et sans problème, pas un guerrier. Mais il savait qu'il ne pouvait pas laisser tomber son peuple. Il devait trouver un moyen de les sauver. … 

Le cœur lourd, Bougar entreprit un voyage. Il recherchait les conseils dans son esprit en errant dans la forêt. Mais dans la forêt, habitait un Oracle qui possédait une sagesse ancienne. Elle pouvait apporter des réponses aux questions les plus complexes. Le voyage était semé d'embûches. Des bêtes sauvages parcouraient la région, et des bandits s'attaquaient aux voyageurs. Mais Bougar poursuivit son chemin, guidé par l'amour pour son peuple. En chemin, il rencontra une vieille femme au visage marqué par les années. Elle était assise au bord de la route, le visage empreint d'inquiétude. Bougar s'approcha d'elle avec prudence. Qu'est-ce qui vous trouble, bonne femme ? demanda-t-il. La vieille femme leva les yeux vers Bougar, son regard partagé entre la peur et l'espoir. La malédiction, jeune maître, croassa-t-elle, elle frappe notre village. Il semble qu'un mauvais sort a été jeté à notre village. … 

Bougar avait entendu des histoires sur lles sorcières et les oracles. C'était des figures solitaires, craintes pour leur magie noire. La légende racontait qu'une sorcière vivait au plus profond de la forêt, une forêt dense et ancienne enveloppée de brume et d'ombre. Que peut-on faire ? demanda Bougar, le visage marqué par l'inquiétude. La vieille femme pointa un doigt noueux vers le nord. Il y a là-bas trois potions enchantées, dit-elle d'une voix rauque. Elles détiennent la clé pour lever la malédiction. Mais personne n'ose la défier. Bougar savait ce qu'il avait à faire. Il remercia la vieille femme et poursuivit son voyage. Il se cacha pendant des nuit à guetter la vieille, le cœur lourd du poids du malheur qui s'abattait sur son village. Il attendit enfin le bon moment pour agir. La forêt était sombre et menaçante, les arbres noueux et tordus. Un épais brouillard flottait dans l'air, … Bougar descendit tout doucement de la colline qui surplombait l'antre de la vieille sorcière et s'approche tranquillement. Il prit une grande inspiration et s'enfonça dans la forêt. L'air devint froid et humide. Le seul son était le bruissement des feuilles sous ses pieds. Plus il s'aventurait, plus les arbres se refermaient sur lui comme les barreaux d'une prison. Il pensait à son père, à la tribu, à la prophétie qui hantait ses pas.Était-il vraiment le chef courageux annoncé par la Sorcière ? Il en était sûr, et il savait qu'il devait reussir sa mission. Il devait affronter la Sorcière. Les heures passèrent. La forêt semblait s'étendre à l'infini. Au moment où Bougar était sur le point de perdre espoir, il la vit. Une faible lumière vacillait au loin. Avec une détermination nouvelle, il se remit en marche. En s'approchant, il réalisa que la lumière provenait d'une petite cabane. De la fumée s'échappait de sa cheminée. … Bougar s'approcha prudemment. Il entendit un chant venant de l'intérieur. Prenant son courage à deux mains, il frappa à la porte. Celle-ci s'ouvrit lentement en grinçant, révélant une pièce faiblement éclairée. Une femme était assise à une table. Son visage était plongé dans l'ombre, mais Bougar pouvait voir ses longs cheveux blancs et noirs cascader dans son dos. Qui ose déranger la Sorcière et Oracle du grand chef? siffla-t-elle d'une voix rauque et froide. Bougar savait que son heure était venue. Puisqu'il était très courageux, ce tout le village ignorait, Il entra dans la cabane. Je viens pour les potions, dit-il d'une voix calme.La sorcière laissa échapper un ricanement qui résonna dans la cabane. Toi ? ricana-t-elle. Tu n'es qu'un garçon qui joue au grand chef. Tu n'es pas digne de posséder un tel pouvoir. Bougar tint bon. Mon peuple souffre, dit-il. La malédiction que tu lui as jetée doit être levée. Donne-moi les potions. … La sorcière plissa les yeux. Elle leva la main et un éclair d'énergie jaillit vers Bougar. Il se baissa juste à temps. L'éclair frappa une étagère, faisant tomber au sol des fioles contenant des liquides colorés. Profitant de la distraction, Bougar se précipita vers la table. Il s'empara de trois fioles dont le contenu brillait faiblement. Il sortit en courant de la cabane et retourna dans la forêt. Les cris de rage de la sorcière résonnaient derrière lui.

La forêt semblait conspirer contre lui, les arbres lui tendant des branches comme pour l'attraper. Mais Bougar était plus rapide. Il jaillit de la forêt, le cœur battant à tout rompre. Il avait les potions. Bougar retourna auprès de son peuple. Les mains tremblantes, il versa les potions au milieu du village. Une lumière jaillit aussitôt. Presque immédiatement, un sentiment de paix s'abattit sur la région. Les récoltes reprirent vie. Les malades guérirent. La malédiction était levée. … 

La nouvelle de la bravoure de Bougar se répandit dans tout le village.Il avait affronté ses peurs et avait triomphé. Il avait prouvé qu'il était digne successeur de son père, le grand chef. Lorsque le celui-ci apprit ce que Bougar avait fait, un sentiment de fierté l'envahit. Il sut alors que son fils était prêt. Bougar monta sur le trône. Il régna avec sagesse et compassion, faisant toujours passer les besoins de son peuple en premier. On ne le voyait plus comme le prince timide, mais comme Bougar le Brave, l'héritier légitime, le Courageux. Et sous son règne, la tribu prospéra, baignée de la lumière chaleureuse de son nouveau chef Bougar.
                                                                                               Selon un conte sereer....



Regardez la video pour apprécier une adaptation du conte de Bougar le Brave:

 Histoire de bougar le successeur

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