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MAAD MAAK DIOUF (MAAD MAAK JUUF)
Grand père de la famille DIOUF (descendant de Yoro Diouf) de Ngalagne dans la commune de Patar Sine région de Fatick. Il a fait parti des tirailleurs sénégalais d'origine sénégalaise qui ont fait la première guerre mondiale ( 1914 à 1918 ).
MAAD MAAK est l'un des neveux du roi du Sine COUMBA NDOFFENE DIOUF FA NDEB, il a joué sa partition pour la victoire de Alliers.
Pendant la guerre, MAAD MAAK comme beaucoup d'autres tirailleurs, était blessé et avait fini par perdre un de ses bras (selon une source proche).
Au retour au Sénégal, comme de coutume, ces tirailleurs étaient acheminés à Saint-Louis qui était la capital colonial d'alors (Ndar), où ils devaient passer un momment avant de regagner leurs villages respectifs. Pendant cette époque, le gouvernement colonial qui était basé à SAINT-LOUIS organisait pendant chaque trimestre ou semestre, une rencontre avec les rois et les autres dignitaires du pays chez lui à NDAR pour discuter de questions relatives à la gestion des différents royaumes en relation avec le BUREAU DE SAINT-LOUIS sous la direction du Gouverneur colonial.
Et comme la durée du séjour était long, MAAD MAAK DIOUF qui se trouvait déjà amputé d'un bras ne jugeait pas opportun de retourner auprès de sa famille dans un tel état. Sentant tout le poids de cette nouvelle situation sur ses épaules, il décida de rester à NDAR. Avec le temps qui passe, il parvient à prendre une épouse NDAR-NDAR qui, semble-t-il, était une toucouleur avec qui il avait eu une fille appelée Fatou Diouf.
Au cour des rencontres avec le gouvernement colonial, qui avait convoqué une réunion à NDAR, le roi du Sine KUMBA NDOOFEEN (Coumba Ndoffène Diouf Fa ndeb, témoin de Sergine Touba dans le bureau du Gouverneur de Saint-Louis) qui était venu au rendez-vous, le fit convoquer en envoyant des éclaireurs auprès de Maad Maak, son neveu, que ces mêmes éclaireurs avait remarqué quelque part dans la ville. Ces derniers qui voulaient en savoir plus sur lui, l'avaient approché pour lui demander son nom et s'il était prêt à repartir avec eux pour rejoindre sa famille, mais Maad avait décliné cette demande parce que, disait-il, il avait déjà une famille à Ndar et qu'il reviendrait dans son village natal quand il le jugerait nécessaire. C'est à la suite de cette conversation que Maad Kumba Ndoofeen sera au courant de la présence de son neveu à Ndar.
Maad fut convoqué une deuxième fois par son propre oncle qui voulait le ramener avec lui, mais ses réponses n'avaient pas changé comme pour la première fois. Alors ils avaient fini par respecter son désir de vouloir rester à Ndar.
Le roi du Sine MAAD KUMBA NDOOFEEN JUUF FA NDEB retourna au Sine sans son neveu qui avait préféré rester à Saint-Louis, au nord du Sénégal. Le roi étant le frère de sa mère, il était obligé de faire parvenir la nouvelle à sa soeur, la mère de Maad. Les envoyés partis après le retour de Maad Kumba auprès de la mère et lui apportèrent la bonne nouvelle. La famille de Maad maak Diouf fut tout de même contente de la bonne nouvelle car les gens du village pensaient que ce dernier avait disparu ou était tué à la guerre comme bon nombre des ses compatriotes. Mais aussi, avec beaucoup de calme, la mère de Maad Maak s'en remit aux esprits des ancêtres et à la bonne volonté de son fils de vouloir revenir. Après quelques années de recuillement et de consultations avec les "PANGOOL" et les marabouts, une nuit, de bon matin, alors que tout était calme, MAAD MAAK DIOUF revint au village à Ngalagne.
Le retour de MAAD MAAK JUUF sonne comme une nouvelle ère dans la famille JUF car, il ramène avec lui les pratiques d'une nouvelle religion qui est L'ISLAM. Il a changé de comportement. Il est devenu musulman et sa vision de la vie quotidienne se trouve affectée par les années qu'il a vécues à Ndar. Le contraste entre sa nouvelle vie et les habitudes de sa famille l'obligent à quitter la maison familiale pour aller s'installer à DIAWLÉ.
Source: temoignage d'un neveu de la famille (A suivre...)